Lors de l’acquisition de profils sismiques, des observateurs de mammifères marins scrutent l’horizon afin de détecter l’éventuelle présence de cétacés.

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photo 1 : Julie Béeseau en pleine observation de la mer, à la recherche de mammifères marins

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photo 2 : Maxime Sébè observant la mer de l’autre côté de navire

Ces observations ne peuvent se faire uniquement lors de conditions météorologiques clémentes, et en période diurne. En effet, si la mer devient trop agitée, il devient alors difficile de détecter la présence de mammifère marin même avec une bonne paire de jumelles.

Pour remédier à ce problème et assurer une surveillance 24h/24, notre navire scientifique dispose d’un système d’écoute passif capable de détecter et localiser les espèces (en anglais Passive Acoustic Monitoring). Ce système d’écoute est constitué d’un câble de 250 m qui comprend 4 hydrophones. Le câble est connecté à une centrale d’acquisition et un PC. Les signaux acoustiques enregistrés par les hydrophones sont convertis en signaux électriques, puis convertis en signaux numériques afin de les traiter grâce à un logiciel dédié à la détection, localisation et classification des mammifères marins.

Déploiement du système d’écoute :

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photo 3 : Déploiement du système d’écoute

Bien que ce système soit autonome, il nécessite malgré tout la présence d’acousticien afin de s’assurer de la bonne détection des signaux émis par les mammifères marins.

Lorsqu’un mammifère marin est détecté à la jumelle ou par acoustique dans la zone d’exclusion (rayon de 500 m autour du navire), les tirs sismiques sont alors interrompus, jusqu’à ce que l’animal ait quitté la zone d’exclusion. Les tirs sismiques peuvent recommencer après une période d’observation de 45 minutes préliminaire à la procédure de ramp-up dont l’objectif est d’augmenter progressivement la puissance des tirs, afin d’alerter les mammifères marins qui se trouveraient aux alentours du navire, et qu’ils puissent ainsi s’éloigner de la source.